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This story took a lot of preparation. Before I began, I met a lot of people who work daily with people with disabilities and who are aware of the problem of sexuality; people who work in family planning associations and are also interested in the sexuality of people with disabilities. I had contacts with foreign countries; I wanted to know the best practices to meet the emotional and sexual needs of disabled people.
Finally, I realized that in Belgium there were some institutions that were very open minded but they did not want to speak publicly. The reason is simple: families of people with disabilities are not always aware of the answers institutions provide to their children’s needs about sexuality; for example relationship with prostitutes, correctly position couples so that they feel comfortable in bed...
And then I found the “Arthur Régniers Centre”. Since a long time, they arrange rooms for couples with disabilities. They are particularly comfortable in their approach. Psychologist Pascal Coquiart did a lot of work with the residents. Finally, during the shooting, many wanted to testify. I had to make choices.
In the story, I limited my approach to persons with physical disabilities as Vincent Fries; he helped me a lot because, for him, sexuality is not a taboo subject. I also chose people with mild mental disabilities who could explain what they felt. The mentally disabled persons with a very heavy handicap have, of course, also sexual needs that must be taken into account. But this will be for a future story.
The report also approaches the loneliness and the desire to go to a prostitute. In the institution, those who wish to are supported in this process and everything goes well.
But sometimes the person with a disability can be exploited or the prostitute may also feel powerless in front of the disability. That’s the reason why I also wanted to talk about sexual assistance; these are people who have received a specific training to meet the sexual needs of these people. In Belgium, this paid and framed service exists in the North of the country.
The sexual assistants usually work in the psycho-social sector.
By making this story, I also learned that the way to live its sexuality is not different in the world of disabled: everyone has its own way of living its sexuality; couples of disabled persons also tear themselves and this reality must also be managed in the institution.
Ce sujet m'a demandé beaucoup de préparation. Avant de me lancer, j'ai rencontré pas mal de personnes qui travaillent au quotidien avec des personnes handicapées et qui sont sensibilisées à la problématique de la sexualité; des personnes qui travaillent dans des plannings familiaux et qui s'intéressent aussi à la sexualité des personnes handicapées. J'ai eu des contacts avec l'étranger, je voulais connaître les meilleurs pratiques pour répondre aux besoins affectifs et sexuels des personnes handicapées.
Finalement, je me suis rendue compte qu'en Belgique, il y avait quelques institutions qui étaient très ouvertes mais elles ne voulaient pas s'exprimer publiquement pour la simple raison que les familles des personnes handicapées ne sont pas toujours au courant des réponses que l'institution apportent aux demandes de leurs enfants en matière de sexualité; par exemple les accompagner chez une prostituée, positionner correctement les couples pour qu'ils soient confortables au lit...
Et puis, j'ai trouvé le Centre Arthur Régniers; depuis longtemps, ils ont aménagé des chambres pour des couples de personnes handicapées. Ils sont particulièrement à l'aise dans leur démarche. Le psychologue Pascal Coquiart a fait un gros travail auprès des résidents. Et au moment du tournage, finalement, beaucoup souhaitaient témoigner. J'ai dû faire des choix.
Dans la séquence, je me suis limitée aux personnes avec un handicap physique comme Vincent Fries; il m'a beaucoup aidé car, pour lui, la sexualité n'est pas du tout un sujet tabou et j'ai choisi aussi des personnes avec un handicap mental léger qui pouvaient verbaliser ce qu'elles ressentaient. La personne handicapée mentale profonde a aussi bien entendu une sexualité dont il faut tenir compte mais ce sera pour un prochain sujet.
Le reportage aborde aussi la solitude et le désir d'aller chez une prostituée. Dans l'institution, les personnes qui le souhaitent sont soutenues dans cette démarche. Tout se passe correctement. Mais parfois, la personne handicapée peut se faire exploiter ou la professionnelle du sexe peut aussi se sentir démunie face au handicap; c'est pour cette raison que j'ai aussi voulu parler de l'assistance sexuelle; ce sont des personnes qui ont reçu une formation spécifique pour répondre aux besoins sexuels de ces personnes. Chez nous en Belgique, ce service existe dans le Nord du pays, c'est un service payant mais cadré; les assistants sexuels travaillent en général dans le secteur psycho social.
En faisant ce sujet, j'ai aussi appris que la manière de vivre sa sexualité n'est pas différente dans le monde du handicap: chacun a sa manière de vivre sa sexualité; les couples de personnes handicapées se déchirent aussi et cette réalité-là doit pouvoir aussi être gérer dans l'institution.